. "Ce jour-l\u00E0, donc, elle avait laiss\u00E9 ses compagnons prendre le bus de la troupe pour la devancer alors qu'elle s'en allait rejoindre son cher oncle \u00E0 Fangeville, pour y passer deux jours. Ce qui laissait l'occasion au reste de la troupe, compos\u00E9e uniquement d'hommes, de se bourrer la gueule dans un bar crado dans un village non loin de Malefosse avant de s'en aller aux putes pour baiser. C'est sa tante Sandrine qui l'accueille alors, les bras grands ouverts. \u2014 Euh... Tantine ? t'aurais pas un petit verre de quelque chose de local \u00E0 me faire go\u00FBter ?"@fr . . "La Saga de la D\u00E9/\u00C9pisode 4 : L'actrice satanique"@fr . . . . . . "Ce jour-l\u00E0, donc, elle avait laiss\u00E9 ses compagnons prendre le bus de la troupe pour la devancer alors qu'elle s'en allait rejoindre son cher oncle \u00E0 Fangeville, pour y passer deux jours. Ce qui laissait l'occasion au reste de la troupe, compos\u00E9e uniquement d'hommes, de se bourrer la gueule dans un bar crado dans un village non loin de Malefosse avant de s'en aller aux putes pour baiser. C'est sa tante Sandrine qui l'accueille alors, les bras grands ouverts. \u2014 Glantine ! Juste \u00E0 temps pour le d\u00EEner ! \u2014 Tantine ! Hi hi hi ! Comme je suis contente de te revoir ! \u2014 Et mou\u00E8 donc ! Viens, donc, entre, que je te pr\u00E9sente \u00E0 nos amis ! \u2014 Ah, il y a d'autres personnes ? \u2014 Beh ouais, on t'pr\u00E9senter au voisinage ! C'est pas tous les jours qu'on re\u00E7oit l'artiste de la famille, sacrebleu ! \u00C9glantine rencontre donc Maxence Bordepuque, tresseur de cordes au ch\u00F4mage, Albertine Valtefourte, m\u00E8re au foyer au ch\u00F4mage, et Bernard Poucleton, officier de la banque postale fra\u00EEchement licenci\u00E9, et donc au ch\u00F4mage. La petite actrice se sent plut\u00F4t mal \u00E0 l'aise au milieu de tous ces bons campagnards qui mangent une baguette chacun pendant le repas pour saucer la tambouille, gr\u00E2ce \u00E0 des bouts de pains sur lesquels ils posent d'abord du fromage, tout en arrosant de vin en retournant la bouteille. Elle est cependant fascin\u00E9e par la facult\u00E9 qu'ils ont \u00E0 avaler la nourriture en m\u00EAme temps qu'ils rotent. L'un dans l'autre, elle regrette son retour au village natal. Elle ne voit qu'une solution envisageable pour s'accommoder \u00E0 l'ambiance. \u2014 Euh... Tantine ? t'aurais pas un petit verre de quelque chose de local \u00E0 me faire go\u00FBter ? \u00C9glantine conna\u00EEt la r\u00E9putation des alcools de campagne, qui rendent le nez rouge et le foie zombie. \u2014 Sapristi ! O\u00F9 sont donc mes mani\u00E8res ? BROOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOARRRRRRP ! Je cours te chercher \u00E7a dans le buffet. \u2014 Hum... Merci. \u2014 Ben ? J'croyais pourtant avoir une bouteille d'Absinthe de la Saum\u00E2tre, mais semble qu'elle est plus l\u00E0. \u00C9glantine a une expression de soulagement en apprenant qu'elle n'aura pas \u00E0 boire quelque chose venant de la Saum\u00E2tre. M\u00EAme aujourd'hui, elle cauchemarde de ce lieu. \u2014 \u00C7'pas grave, j'ai trouv\u00E9 encore mieux ! \u2014 Du whisky ? \u2014 Non ! Ben mieux ! De l'Hydromel de la Saum\u00E2tre ! C'est ainsi que la petite se boit une demi-bouteille de cet hydromel inf\u00E2me, r\u00E9duisant par la m\u00EAme son esp\u00E9rance de vie d'une douzaine d'ann\u00E9es. Apr\u00E8s quelques heures \u00E0 rigoler avec ses nouveaux meilleurs amis tout en chantant \u00E0 tue-t\u00EAte, elle se rend compte qu'il manque quelqu'un. \u2014 D... Dis-moi, tante Sandrine, Guillaume l\u00E0, mon onc', y rentre-t-y donc si tard que \u00E7a ? \u2014 Acr\u00E9 bonsou\u00E8re, \u00E7'ben vrai qu'il est ben tard ! Y d'vrait d\u00E9j\u00E0 \u00EAtre rentr\u00E9 ! \u2014 Saperlotte, quel fieff\u00E9 galopin ! Attends une seconde, c'est l'hydromel qu'il m'a donn\u00E9 l'accent du pays !? \u2014 Tiens j'ai une id\u00E9e ma ni\u00E8ce, pourquoi t'y vas-tu donc p\u00F4 l'chercher ? Ah que \u00E7a lui fera une belle surprise ! \u2014 Eque plaisir ma tante ! Dis-moi juste o\u00F9 qu'y s'trouve ! \u2014 Il est aux marais du Mordor, \u00E0 dix minutes d'ici. Depuis qu'notre fillote, la L\u00E9a, elle a disparu, il va l\u00E0-bas tous les soirs tenter d'capturer des farfadets. Il emm\u00E8ne son fusil de chasse et pose des pi\u00E8ges \u00E0 ours entre les roseaux, guettant sa proie. \u2014 Attendez, s'il est arm\u00E9... \u2014 Oui ? \u2014 Dans le noir.. \u2014 Ouais ben ? \u2014 Avec sa cataracte et son d\u00E9but de surdit\u00E9... \u2014 Ouais ? \u2014 Probablement bourr\u00E9 de surcro\u00EEt... \u2014 Eh ben ? \u2014 Et que moi j'y vais... \u2014 O\u00F9 veux-tu donc en v'nir, ma ni\u00E8ce ? \u2014 Je sais plus. Bon, j'y vais ! \u00C0 toute \u00E0 l'heure !"@fr .