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  • Les chroniques de Moncert-sur-Pouillac/Saison 3 : un été sans trop de cataclysmes
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  • L’événement regrettable que nous avions craint la semaine dernière a eu lieu sous une forme inattendue. Vous vous souvenez que nous avions anticipé une agression possible d’une personne dont il était envisageable qu’elle soit le Corbeau, bien que cela nous aurait quand même bien étonné. Eh bien Mme Grinelle a subi un attentat auquel elle a miraculeusement survécu.
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  • L’événement regrettable que nous avions craint la semaine dernière a eu lieu sous une forme inattendue. Vous vous souvenez que nous avions anticipé une agression possible d’une personne dont il était envisageable qu’elle soit le Corbeau, bien que cela nous aurait quand même bien étonné. Eh bien Mme Grinelle a subi un attentat auquel elle a miraculeusement survécu. C’est elle-même qui nous en a raconté les circonstances effroyables. Alors qu’elle était comme à son habitude postée à sa fenêtre pour vérifier que tout allait bien, quelle ne fut pas sa surprise et son accablement de voir un postérieur totalement dénudé situé à moins de 100m de chez elle. Cet attentat à la pudeur est d’autant plus manifeste qu’elle avait chaussé ses jumelles sans lesquelles elle pourrait manquer certains détails utiles au cas où des événements importants auraient lieu. Cette vision d’horreur l’a fait renverser de sa chaise sur laquelle elle était montée pour avoir une vue plus pertinente de ce scandale. Mme Grinelle étant une femme bien sous tous rapports bien qu’on sache qu’elle n’en a jamais eu, sa commotion a été rude et mal compensée par l’augmentation de sa connaissance de l’anatomie masculine, l’exhibitionniste impliqué étant accroupi de telle manière qu’elle a pu entr’apercevoir bien malgré elle ce qui jamais ne saurait la toucher. Elle regrette bien de n’avoir pas eu d’appareil photo pour étayer son témoignage mais elle pourra décrire à qui veut bien l’entendre l’objet de son affliction si cela peut permettre de confondre le coupable qui ne lui est apparu que de dos. La Gazette a bien entendu résolu cette affaire promptement. Mais je pense qu’une bonne part de nos lecteurs auront fait le rapprochement avec l’incident cocasse survenu dimanche lors de notre traditionnelle Fête de la Paix Retrouvée, où le pantalon de Boniface a glissé en finale du Grand Concours de Pets. Mais pour nos lecteurs lointains utilisateurs de l’Internet, je me dois d’effectuer un bref rappel historique afin de contextualiser les péripéties survenues dimanche. La Fête de la Paix Retrouvée, encore plus fondatrice que la Fête de la Cocaille, date de temps très anciens où notre communauté entretenait son unité lors d’une fête rassemblant toute la population. Son apothéose consistait en un sacrifice humain, généralement un étranger venu s’aventurer dans nos contrées pour sans doute nous nuire d’une façon ou d’une autre. Le temps passant, notre réputation s’étant répandue alentour et les mœurs se ramollissant avec l’arrivée de la Chrétienté, une vache lui fut substitué, puis plus tard une sorcière, puis une effigie en pailles. La cérémonie se terminait sur un discours du prêtre qui célébrait la paix retrouvée. Or, on ne sait plus quand, mais il advint qu’un jour, au moment même où le mot « paix » était prononcé, une personne de l’auditoire ne put retenir la flatulence qui encombrait ses intestins et l’expulsa de manière fort bruyante. Le rapprochement entre les deux homophones fut vite fait par l’esprit de finesse qui nous caractérise depuis toujours et un rire nerveux parcourut toute l’assemblée, ravie qu’un tel impondérable ait mis un peu de piment dans ce qui était devenu pour beaucoup un rite assez ennuyeux. L’année suivante, plusieurs participants voulurent réitérer l’événement et, année après année, c’était à qui ferait le plus bel éclat. Comme il y eut des contestations, on décida de formaliser les choses en organisant le Grand Concours de Pets. Ces dernières années, Boniface remporte systématiquement toutes les catégories, que ce soit celles du plus bruyant, du plus long ou du plus odoriférant. Il conserve le secret de sa préparation et personne ne sait au juste ce qu’il mange le jour précédent le concours tant il prend soin d’acheter toutes sortes d’aliments divers de longues semaines à l’avance et qu’on ne sait finalement pas lesquels font partie des ingrédients de son cocktail détonnant. La difficulté de l’entreprise est aussi due au fait que la règle est stricte : ne doit sortir que du gaz pendant l’expulsion. C’est sous cette condition de bienséance que le spectacle est appréciée et toute personne y dérogeant encourt la juste colère d’une assistance outrée. Dimanche donc, Boniface remettait une nouvelle fois son titre en jeu. Bien que favori, il ne s’est jamais reposé sur ses lauriers car il faut reconnaître que la concurrence est rude. Il s’entraîne donc souvent, y compris et surtout dans les toilettes de chez Gaston, ce dernier disposant d’un stock de pouillacola qu’il laisse Boniface l’ajouter immédiatement après l’acte afin de désinfecter l’endroit et surtout de supprimer l’odeur qui pourrait donner un indice sur son alimentation. Cette fois-ci Boniface avait tellement bien affiné sa formule que la bourrasque qui lui est sorti des entrailles est parvenue à rompre la ceinture qu’il n’avait sans doute pas assez fermement attachée. Heureusement, tout le monde sait de quoi Boniface est capable donc personne n'était sur la trajectoire du flux. Seules les mouches présentes dans le cône de danger ont profité d'une mort bienheureuse qu'elles n'auraient jamais pu espérer. L'assistance n'a donc pu voir qu'à distance très respectable ce que Boniface aurait à offrir à celle qui oserait partager sa couche. Mais de l'avis des candidates potentielles présentes, il semblerait que le risque d'une fuite de gaz ne vaille pas la chandelle.
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