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  • Vera Molnár
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  • Vera Molnar est une artiste d’origine hongroise, née à Budapest en 1924. Elle est considérée comme un précurseur de l'art numérique et de l'art algorithmique. Imprégnée d’un héritage pictural caractéristique de l’Europe de l’Est, elle s’installe à Paris en 1947 afin de développer une œuvre expérimentale et fortement engagée. Elle vit à Paris, où elle poursuit sa carrière artistique. Elle est représentée à Rennes par la galerie Oniris et à Paris par la galerie TORRI.
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  • Vera Molnar est une artiste d’origine hongroise, née à Budapest en 1924. Elle est considérée comme un précurseur de l'art numérique et de l'art algorithmique. Imprégnée d’un héritage pictural caractéristique de l’Europe de l’Est, elle s’installe à Paris en 1947 afin de développer une œuvre expérimentale et fortement engagée. Elle vit à Paris, où elle poursuit sa carrière artistique. Elle est représentée à Rennes par la galerie Oniris et à Paris par la galerie TORRI. Au premier abord, sa pratique picturale peut être assimilée au courant de l’abstraction géométrique, qui se développe en Europe au cours des années 1950. Sa peinture est marquée par un vocabulaire élémentaire fondé sur la ligne, le cercle, le carré ou encore le méandre… Depuis ses débuts, elle développe une intense réflexion théorique sur les moyens de la création et les mécanismes de la vision. Sa pratique trouve son origine chez Mondrian, Malevitch ou encore les concrets zurichois, et trouve de nombreuses correspondances dans tous les travaux conduits avec les sciences exactes et les mathématiques en particulier. Ainsi, elle introduit dans la rigueur minimale de ses œuvres une certaine quantité de hasard, un « soupçon de désordre » venant troubler imperceptiblement ses constructions formelles. vignette|droite|Vera Molnar, Grecque, 1955, Gouache et cire sur papier, 6,5 x cm / 2,5 x 4,1 in, Collection privée, Paris, courtesy: TORRI, Paris Encouragée par Sonya Denaulay, Vera Molnar se rapproche bientôt des représentants de l’art construit. Pourtant, il est difficile d’intégrer cette figure majeure de la peinture abstraite à un mouvement spécifique, tant elle a su développer et entretenir une singularité renouvelée jusqu’à nos jours. Elle fait la connaissance de Jesus Rafael Sotodans le courant des années 1950, puis, en 1957, de François Morellet, avec lequel elle restera très liée. Attirés par une géométrie systématique, tous deux intègrent les héritages respectifs du Bauhaus, du mouvement De Stijl, des constructivistes russes et polonais. vignette|droite|Vera Molnar, Concentrique/A, 2010, Acrylique sur toile, 50 x cm / 19,5 x 39 in, courtesy: TORRI, Paris vignette|droite|Vera Molnar, Losange sur fond noir, 2011, Acrylique sur toile, 80 x cm, courtesy: TORRI, Paris En 1956, Vera Molnar rencontre François Molnar– qui deviendra son époux - par l’intermédiaire de Jesus-Rafael Soto. Délaissant sa pratique picturale pour assurer la direction d’un laboratoire de recherche au C.N.R.S., François Molnar accompagne et enrichit le travail de l’artiste jusqu’en1960, durant les vingt premières années de son œuvre. Ensemble, ils font la connaissance de Vasarely et de Julio Le Parc, qui mettent en œuvre les prémices de l’art optique et cinétique.Vera Molnar prend part à tous les débats qui ont précédé la constitution du GRAV (Groupe de recherches d’art visuel), comprenant notamment Julio Le Parc, François Morellet ou encore Horacio Garcia Rossi. Cependant, Vera Molnar se tient à distance de ces nouvelles mouvances artistiques pour développer une peinture « systématique » et établir les fondements de ce que Serge Lemoine appelle le « minimalisme à française ». Durant cette période, Vera Molnar refuse de jouer le jeu des codes de la reconnaissance artistique auprès des galeries comme des institutions. L’absence de « publicité » faite à l’artiste retarde considérablement sa reconnaissance auprès du public, au profit de l’école américaine. À partir de 1968, elle devient l’une des pionnières de l’utilisation de l’ordinateur dans la création artistique, un outil qui, selon ses termes, lui permet de « se libérer d’un héritage classique sclérosé » tout en conservant la pleine maîtrise de ses compositions. Vera Molnar enrichit aujourd’hui une œuvre déjà renommée par de nouvelles constructions systématiques aux couleurs éclatantes.